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Des motrices pour voie 0 en Meccano

 

Cela fait longtemps que je construis des engins en Meccano pouvant circuler sur mon réseau Hornby en voie zéro. Dès le début, j’ai constaté que c’est mission impossible si l’on ne torture pas quelque peu les pièces Meccano… Un trou par-ci, une découpe par-là ci, ailleurs un pliage … etc. Et plus rarement une pièce façonnée spécifiquement adaptée à un usage unique.

L’élément de base est le châssis moteur. Il faut trouver un moteur supportant 20 volts et assez petit pour entrer dans la motrice. Aucun moteur Meccano ne correspond à ces critères, alors j’ai expérimenté de très nombreux moteurs, certains trop rapides, d’autres peinants à tracter le poids des engins en Meccano, d’autres trop fragiles. Souvent les axes sont trop fins et nécessitent un manchon pour s’adapter aux pièces Meccano.

Voilà quelques références de moteurs utilisables :

MOTRAX train 265 avec axe moteur des deux côtés. 10000t/m demande une grande réduction, mais peine à tracter plusieurs voitures.

IGARASHI N2738-51 15000t/m, trop rapide, mais idéal pour un entraînement par hélices.

IGARASHI N2738-125 5800t/m, demande une grande réduction, mais est très puissant et résistant, il supporte locomotive tender et wagon sans faiblir.

Et puis j’ai découvert les petits moteurs à réducteur incorporé (Moteur à engrenages CC).        A l’achat, on peut choisir sa vitesse (5, 10, 30, 60, 100, 200, 300, 400, 500 ou 1000 t/m). 500 ou 1000t/m sont des vitesses idéales pour ce genre de réalisation. Et ils ont un axe de 4mm compatible avec les roues Meccano. Ces moteurs sont adaptés pour du 12volts mais ils supportent jusqu’à 20volts. Une résistance de 10 ohms évite les surchauffes (fig.1).

Au début, j’ai beaucoup utilisé la vis sans fin à la sortie de l’arbre moteur, c’est économique en engrenage et aussi en place, mais un tel entraînement manque de souplesse.

Quand la place le permet, je préfère mettre un pignon de 11 ou 15 dents sur une roue de champ de 25 ou 50 dents, puis une roue de 57 dents engrenant avec un pignon de 25 dents placé sur un essieu portant les roues motrices (fig.1 & 2).

 

       

Fig.1 ; entraînement vu de dessus                                                               Fig. 2 : entraînement vu de dessous

 

Si l’on désire plusieurs essieux moteurs, il faut prévoir un train de pignon alternant 19 et 38 dents ; cela nécessite quelques trous supplémentaires (fig. 3, 4 & 5).

 

Fig.3 : train de pignon pour 3 essieux moteur TEMSI

 

Fig.4 : train de pignon pour 3 essieux moteur et frotteur type JeP

 

Fig.5 : train de pignon pour 3 essieux moteur, dont 2 essieux TEMSI et frotteur type JeP

 

Les roues de trains TEMSI (fig.3 & 5), en plastique ont une forme parfaite pour les rails Hornby, mais il faut prévoir au moins un essieu portant des roues métalliques pour le passage du courant. Plus difficile à trouver, les roues de trains American Model Builder, en métal nickelé, sont très légères et avec le moyeu rentré (fig.6).

Elles sont absolument parfaites, surtout pour un modèle léger fonctionnant avec une hélice (fig.7).

 

Fig.6 : 4 roues American Model Builder                  Fig.7 : Autorail Zepelin à hélices avec 8 roues AMB

 

Alors j’utilise le plus souvent les roues à boudin Meccano malgré tous leurs défauts. Les moyeux extérieurs prennent trop de place, au détriment du mécanisme. L’idéal est de dessertir le moyeu et de le ressertir à l’intérieur ; cela oblige à percer un petit trou sur la périphérie pour le passage du tournevis (même problème avec les roues TEMSI (fig.8).

 

Fig.8 : transformation de la roue à boudin

 

Autre problème… le rebord du boudin n’est pas assez haut pour les rails courbes Hornby, d’où de fréquents déraillements (ce défaut était moins prononcé sur les roues en laiton des années 1920). On peut y remédier avec une roue à barillet dessertie de son moyeu et fixée par deux rivets Hornby, cela oblige à ovaliser deux trous de la roue à barillet (fig.8). Il faut aussi penser à oter la peinture sur le pourtour pour le passage du courant.

 

Après avoir réglé les problèmes liés aux roues, il faut s’occuper du ou des frotteurs.

Le frotteur Meccano de 1930 ne convient pas. D’abord c’est une pièce de musée à ménager, ensuite il est très encombrant et surtout il se bloque dans les aiguillages Hornby.

Le frotteur Märklin est parfait mais peu facile à trouver (fig.9).

 

Fig.9 : un frotteur Märklin

 

On peut aussi utiliser un frotteur Hornby ou un frotteur JeP récupérés sur des épaves.  

On peut également fabriquer un frotteur en imitant les frotteurs de type Hornby (fig.10 & 11) ou de type JeP (fig.4, 5 & 12)

 

      

Fig.10 : frotteur Hornby redressé                                                                                                                 Fig.11 : Frotteur Hornby

 

Fig.12 : Frotteur JeP

 

Quelque soit le frotteur utilisé, un bloc isolant est indispensable pour le fixer. On peut utiliser du bois, ou du plastique ou de la bakélite. Ce bloc doit être perforé de trou pour le fixer entre les poutrelles portant les essieux et pour y fixer le frotteur (fig.12). Son épaisseur dépend des entretoises séparant les deux poutrelles plates.  La position idéale est entre les essieux si c’est possible, ou juste après l’essieu arrière.

 

Reste à concevoir les extrémités de la motrice : tampons et attelages. Meccano propose plusieurs types de tampons et d’attelages parfaitement compatibles avec des éléments Hornby, sauf en ce qui concerne leur position. L’espacement des tampons doit être de 2 pouces et l’attelage doit être impérativement au même niveau. Cela oblige à quelques modifications des pièces Meccano (fig.13).

 

Fig.13 : Pièces modifiées pour supporter tampons et attelages

 

Le châssis de notre motrice est maintenant opérationnel (fig.14 & 15) ; il peut recevoir une carlingue.

Fig.14 : Châssis vu de dessus

 

Fig.15 : Châssis vu de dessous

 

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