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Liverpool et la Révolution Industrielle

 

Au dix-huitième siècle, en Angleterre comme dans une grande partie de l’Europe, la population se divisait en trois classes, la noblesse, le clergé et le peuple. Le fait que le clergé soit anglican ne change rien à la situation. En France, l’apparition d’idées nouvelles et le désir de les voir rapidement mises à exécution aboutit à une brusque et sanglante prise du pouvoir par le peuple.

En Angleterre, l’émergence d’une nouvelle classe sociale, basée sur la richesse résultant du commerce et de l’industrie a complètement modifié la donne.

Liverpool, troisième ville d’Angleterre, s’est vue au premier plan de cette révolution industrielle.

En effet, sa position stratégique au nord-ouest de la Grande-Bretagne sur les rives du Mersey lui permettait un accès rapide au reste de l’Angleterre, à l’Ecosse et à l’Irlande.

Liverpool était la porte maritime de la Grande-Bretagne vers son immense empire colonial et le nouveau monde : 40 % du commerce mondial transitait alors par son port.

 

Un commerce triangulaire permet à la ville d’asseoir sa prospérité : des produits manufacturés, des articles de luxe et de pacotilles sont embarqués à Liverpool.

Sur les côtes d’Afrique de l’ouest, les articles les moins couteux sont échangés contre des esclaves.

Ces derniers sont revendus aux Caraïbes ou dans les Colonies du Nouveau Monde puis le reste du chargement est échangé aux Colonies d’Amérique qui manquent cruellement d’articles manufacturés.

Les navires repartent vers Liverpool, les cales chargées de cotons, sucre, café, tabac, bois… 

A la fin du dix-huitième siècle, près de 130 navires prennent chaque année la route vers l’Amérique en passant par l’Afrique et contribuent à la prospérité de la ville et de ses habitants.

C’est surtout le coton qui fera la richesse de cette région, car, du fait d’une main d’œuvre servile, son prix est très avantageux. De très nombreuses filatures s’installent aux alentours.

La fabrication de métier à tisser de plus en plus performant nécessite l’installation, d’une industrie sidérurgique performante et l’ouverture de nouvelles mines de charbon et de fer.

L’abandon de la traite des esclaves par le Royaume Uni en 1807 supprima ce commerce triangulaire avec l’Afrique et l’Amérique mais le commerce du coton fut renforcé et la prospérité de Liverpool fut maintenu.

En 1833 l’esclavage fut définitivement aboli au Royaume Uni.

 

Liverpool and Manchester Railway

 

Le 15 Septembre 1830, la première ligne de chemin de fer à vapeur du monde est inaugurée. Le Liverpool and Manchester Railway (L&MR) relie ces deux villes distantes de 55km.

Ce premier train est tracté par la Fusée de George Stephenson.

Il est sensé transporter des marchandises rapidement entre ces deux grands centres industriels, mais très vite, la ligne sera ouverte aux passagers et sera immortalisée par le tableau de A.B. Clayton.

 

La fusée de Stephenson (The Rocket ) est une des premières locomotives à vapeur.

Construite en 1929 à l'occasion du concours de Rainhill, elle était constituée d'une chaudière tubulaire horizontale et était mue par deux cylindres, situés de chaque côté de la locomotive, inclinés à 35°.

Comportant un seul essieu moteur et un essieu arrière porteur, elle est du type 011.

Il ne s'agit pas de la première locomotive à vapeur mais ses caractéristiques, innovantes pour l'époque, sont celles des locomotives modernes.

Elle combinait deux innovations : une chaudière tubulaire et l’injection de la vapeur d’échappement dans la cheminée

En fait la Rocket n’est pas réellement la première locomotive à vapeur circulant sur une ligne de voie ferrée, la chaudière tubulaire, invention de Marc Seguin a été testé en 1827 sur la ligne Lyon Saint-Etienne alors en construction.

Lors du concours Rainhill la Rocket de Stephenson fit une pointe de 48 km/h, elle pouvant tracter une voiture de 30 voyageurs à 40 km/h de moyenne et 22km/h de moyenne en tractant 13 tonnes de marchandises.

Cela peut sembler dérisoire en 2020, mais à l’époque, c’étaient des vitesses extraordinaires.

 

 

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La Rocket de Stephenson

 

La Rocket de Stephenson a été reprise par plusieurs marque de jouet, avec plus ou moins de réussite. Celle de Matchbox, Model of Yesteryear, au 1/70ième est une des plus réussie.

Elle m’a servi de modèle pour en réaliser une au 1/43ième pour mon réseau Hornby en voie 0.

 

   

Cet autre modèle au 1/70ième, de marque inconnue est beaucoup moins réussi.

Triang a aussi essayé de produire un modèle avec un wagon.

 

En dehors de ces modèles statiques, il y a aussi deux très belles réalisations Hornby. Une Rocket avec ses wagons circulant sur voies 00, sensiblement de la taille du modèle Matchbox.

Et une Rocket, beaucoup plus grosse (échelle G) à vapeur vive.

 

 

Au départ, j’ai voulu construire ma Rocket, en Meccano, plus ou moins torturé, en multipliant par 1,6 les dimensions du modèle Matchbox.

Mais au fur et à mesure de la construction, j’ai constaté qu’aucune des pièce Meccano ne convenait, le modèle est trop petit pour le Meccano.

Au final, c’est mon seul modèle Meccano qui ne contient aucune pièce Meccano, sauf la visserie évidemment. Pourtant, il y a une pièce de marque Meccano : le tonneau vient d’une épave Hornby série M des années 1950.

 

      

   

Même la pignonnerie n’est pas Meccano, bien que compatible : une vis sans fin plus fine et une roue de 26 dents. Quant au frotteur, une réplique du frotteur Märklin, il n’avait pas sa place dans la locomotive et est relégué au tender.

Pour l’instant, la Rocket ne fonctionne pas, elle est dans l’attente d’un micro-moteur avec réducteur de vitesse qui tarde à me parvenir.

Le Micro-moteur est enfin arrivé… c’est un produit chinois de bonne qualité. Il trouve juste sa place dans la chaudière et c’est parti pour les essais. C’est très décevant, il est peu puissant et beaucoup trop lent.

D’autre mini-moteurs sont en attente. Axe de sortie de 4mm et 1800 tours/minute, mais ils sont plus gros. Il faut attendre mi-décembre pour recevoir cet autre lot de moteur chinois. Ils sont vraiment plus gros, mais c’est réalisable.

Il faut refaire le châssis en l’allongeant quelque peu. Il faut aussi modifier la chaudière et le foyer, ainsi que l’inclinaison des cylindres.

La nouvelle version est un peu moins esthétique que la précédente, Elle s’écarte un peu du modèle Matchbox, mais les essais sont concluants.

Malgré la présence d’un deuxième personnage qui vient aider le chauffeur en pelletant le charbon, elle reste un peu lente mais la vitesse est conforme au 48 km/h de l’originale.

 

     

 

 

 

 

 

 

 

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