Les
Motomesas de Colombie
En Colombie, les transports ferroviaires sont très
peu développés. Le trafic de passagers s’est interrompu au début des années
2000.
Seul le transport de marchandises est encore
opérationnel, sur un réseau de plus en plus vétuste.
A Bogota, un train vintage permet aux plus
nostalgiques de goûter encore aux plaisirs du rail, sur une courte distance.
A Medellin, circule l’unique métro de Colombie ; il constitue la fierté des habitants.
Dans la région montagneuse et agricole de
l’Antioquia, les Motomesas permettent d’utiliser certaines portions du réseau
ferroviaire métrique désaffecté (950mm).
Ces motos tractent les passagers sur des
planches, pour quelques pesos.
J’ai
voulu relever le défi de construire une Motomesa en Meccano roulant sur un
circuit Hornby en voie 0.
Le
passage d’une voie métrique à la voie 0 nécessite d’utiliser une échelle de
1/30ième (950/35 = 27,14).
Pour
une fois, on peut laisser libre court à l’imagination… il n’y a pas deux
Motomesas identiques.
Les
motos sont différentes, la taille de la planche et la position des bancs sont
laissés à l’imagination de chaque constructeur.
La
bâche au-dessus des passagers n’est pas toujours présente…
Ces
engins montés sur de simples galets ne passe évidemment pas les aiguillages… on
s’arrête, on soulève l’ensemble et on le change de voie.
Pour
se croiser, c’est pareil, tout le monde descend et fait du portage.
Pour
une fois mon Meccano ne fut pas trop torturé… une simple encoche pour la moto
dans la plaque de base et quelques bandes étroites raccourcies.
Les
bandes étroites ont été largement utilisées, tant pour la moto que pour les
bancs et le dais.
Pas
de peintures sur les pièces, mais un placage bois pour le socle, les bancs et
le coffrage du moteur.
Quant
au dais, c’est une bâche Meccano un peu retaillée provenant d’une boîte jaune
des années 1980..
Reste
les roues de la moto… aucune roue Meccano ne convenait, ce sont des roues du
jeu belge TECNIC qui ont été utilisées mais avec des pneus Meccano.
Pour
les galets sur les rails, il fallait de très petites poulies avec une large
gorge, ce sont des poulies pour vieilles tringle à rideau qui m’ont dépanné.
Evidemment,
pas question de prendre les aiguillages avec ce système conformes aux
originaux.
J’ai
tenté de réaliser une moto fonctionnelle, le plus petit possible, en utilisant
des bandes étroites. Elle reste malgré tout un peu grande pour les personnages
au 1/30ième.
Le
petit moteur utilisé ne peut pas se placer dans la moto, il contient une
démultiplication et tourne à 840 tours/minute.
Il
est camouflé par une caisse servant de dossier et son arbre porte une poule, en
position moteur, dans la moto.
Cette
poulie entraine par une courroie la roue arrière de la moto.
Remplacer
les galets des Motomesas par des roues adaptables au Meccano n’a pas été très
facile.
Mes
assai avec des poulies à rideau n’a pas été concluant, la Motomesa déraillait
trop souvent.
J’ai
tenté de trouver une solution en torturant des poulies de 25mm déjà en mauvais
états. Les moyeux servant de galet et les deux mm de poulie restant empêchant
la sortie des rails.
C’était
presque bien mais il y avait encore des déraillements… J’ai conservé l’idée
mais en augmentant le rebord : 2,5mm… Maintenant c’est au point.
Reste
le pilote de la moto à trouver, c’est une recherche délicate, les personnage
assis au 1/30ième sont trop petits et de toute façon leurs jambes ne
s’écartent pas assez.
C’est
un personnage au 1/25ième avec jambes très écartées qu’il
faudrait… Alors je me suis lancé dans la
sculpture sur bois…
C’est
vrai que ce pilote est un peu grand par rapport aux autres personnages, mais il
est bien adapté à la moto.
Alors
on va dire que papa conduit des enfants à l’école en Motomesas.
Et
pour finir, le tour de la pièce en Motomesas…
C’est la seule moto qui a une marche arrière… !