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Les mesures de longueurs

 

L’unité de mesure des longueurs, dans le système international est, le mètre. La définition du mètre sera donnée, après des années de travaux, le 7 avril 1795. Le mètre est : “la dix-millionièmes parties de l’arc méridien terrestre compris entre le pôle boréal et l’équateur”.  Un Mètre étalon en Platine iridié est déposé au Pavillon de Breteuil à Sèvre. Aujourd’hui on utilise une référence au rayonnement du césium pour définir le mètre.

Mais avant l’institution du système métrique, en France, on utilisait le point, la ligne, le pouce, le pied, la toise et la Lieue. Une ligne vaut 12 points, un pouce vaut 12 lignes, un pied vaut 12 pouces, une verge vaut 3 pieds, une toise vaut 6 pieds et une lieue vaut 12 000 pieds. Ces longueurs fluctuaient d’un pays à l’autre et même d’une ville à l’autre. Dans le système du roi de France, 1 pouce = 2,722cm, 1 pied = 32,660cm et 1 toise = 1,959m. On trouve encore, dans les brocantes, de nombreuses règles anciennes utilisant ces unités.  Cela se complique encore si l’on fait des recherches dans les régions de Lyon, Marseille, Toulouse ou Bordeaux, car les unités de mesures utilisées étaient quelques peu différents. Ajoutons à ces problèmes, les essais, au 19ième siècle, de vouloir concilier le pied et le système métrique en utilisant 1 pied = 1/3 mètre (0,33333m). On peut donc trouver plusieurs règles françaises, graduées en pouces et fort différentes.

Les pays anglo-saxons ont été les plus longs à utiliser le système métrique. De ce fait des outils anglais relativement récents sont encore en inches (pouces), feet (pieds) et yard (verge). Le pouce anglais vaut 2,54cm, le pied vaut 12 pouces donc 30,48cm et le Yard ou verge vaut 3 pieds soit 91,44cm.

En plus des outils de mesures métriques, en anciens pieds, en feet anglais, on trouve également des gabarits permettant la mesure d’un diamètre ou d’une épaisseur, spécifiques à une profession et à un pays. On a alors des valeurs qui ne correspondent à aucune unité connue.

 

 

 

Les règles et les mètres gradués.

 

En haut un mètre de couturier, puis un mètre pour utilisation scolaire.

En bas un yard de maître d’école et un yard repliable en quatre parties

 

Demi-mètre pour couturier

 

Mètres en bois pliants en 5 et 10 tronçons.

 

 

 

 

 

       

 

Double-mètre pliant en bois en dix tronçons

 

Mètres métalliques, laiton et acier en 10 tronçons avec une règle en laiton

   

 

Mètres de couturière en toile plastifiée, le deuxième avec enrouleur plastique.

 

 

Trois niveau-mètres.

Ces triple-mètres pouvaient être vendus sous différentes marques. Outre le niveau à bulle, ils pouvaient servir de compas avec une pointe escamotable.

L’un d’eux a le double marquage : centimètres et pouces (USA). 

 

    

 

Pour des mesures de grandes longueurs, on dispose également de décamètre, de double décamètre et de chaîne d’arpenteur.

Décamètre en toile dans boîtier en cuir sur laiton.

Double décamètre en toile plastifiée dans un boitier en plastique avec enrouleur à manivelle.

    

 

Chaîne d’arpenteur. Dix mètres en 50 tronçons de 20 cm.

Les tronçons sont raccordés par un anneau en acier. Tous les mètres, l’anneau est en laiton pour en faciliter le décompte.

Un ergot en acier est accroché à l’anneau des cinq mètres.

 

Les écoliers avaient toujours un double décimètre ou une règle graduée dans leur plumier ou dans leur trousse.

Les plus ordinaires était en bois, mais on en trouvait parfois en os.

 

Triple-décimètre et double-décimètre en bois.

 

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Dans les années 1950, les doubles décimètres d’écolier en bois ont souvent servi de supports publicitaires.

 

Parfois la tôle émaillée était également utilisée.

 

On trouve également d’autres règles portant des publicités analogues :

Des petites règles en bois de 15cm dans de petits plumiers en cartons, toujours des années 1950.

 

 Des règles diverses.

Triples décimètres en bois des années 1950, triple décimètre en plastique plus récents, Double décimètre en plastique, règles-rapporteur, lignomètre d’imprimerie, réglet en acier et même un mètre pliant en bois.

Tous ces instruments ont servi de support publicitaire pour des entreprises, parfois disparues depuis longtemps.

Ci-dessous à gauche, le Club Héraclès nous propose une petite rétrospective des ancêtres du vélocipède sur plastique rouge.

Et à droite, le désherbant Maïs Lasso offre un calendrier journalier sur aluminium brossé.

 

Une règle de 50cm en duralumin, un double mètre pliant en plastique, un triple décimètre en bois. Ce ne sont pas ici des publicités pour les bons élèves, mais des cadeaux pour de bons clients.

 

 

 

Lors du passage au système métrique, en Angleterre, de nombreuses règles et réglets présentaient une double graduation pouces et centimètres.

Et même parfois une table de conversion.

 

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Un autre type de règle était très prisé dans les pays anglo-saxons et en France avant le système métrique : c’est le pied et le double pied pliant avec une ou deux articulations.

Ce modèle de règle est souvent en bois, renforcé de laiton. Les graduations sont en pouces et vont parfois jusqu’au 1/16ième et même 1/32iéme de pouce.

Voici un double pied des USA en quatre tronçons.

Un autre double pied anglais, plus ancien, toujours avec trois articulations, de marque RABONE..

Encore un double pied anglais RABONE en quatre tronçons.

 

Toujours une règle anglaise, également fabriquée par RABONE, toujours avec trois articulations. Mais c’est un triple pied : 36 pouces = 1 yard.

 

Puis un pied du roi de France en deux tronçons

 

Une curieuse règle française (Paris), du début du 19ième siècle, qui ne fait que 22 pouces au lieu des 24 habituels du double pied. Elle a aussi trois articulations.

 

RABONE a continué la fabrication de ce genre de règle après le passage au système métrique, comme en témoigne ce mètre articulé.

Il fait aussi fausse équerre avec rapporteur à l’articulation et également niveau à bulle.

 

Cet autre double pied en acier, vient de Birmingham ; il est fabriqué par K & D. SMALLWOOD

 

Un assortiment de règles, réglets, mètres pliant, pieds et double-pieds, en bois, laiton, acier et os.

 

Deux règles graduées et fausse équerre en bois. Presqu’un siècle sépare ces deux outils si semblables.

 

 

Le typomètre est une règle graduée sur un côté en millimètres, et de l'autre côté, en points typographiques. Le point typographique dérive du point de l’ancien système. Il a été très fluctuant au cours des années. Deux valeurs sont marquantes, le point Pica et le point Didot. Le point Pica vaut 1/12ième de Pica, lui-même valant 1/6ième de pouce anglais. Donc, un point Pica = 0,353 mm = 0,94 point Didot. Le point Didot créé par François-Ambroise Didot en 1770 vaut 0,375971510 mm. 12 points Didot = un Cicero = 140/31 mm. Le typomètre est utilisé dans tous les métiers de l'imprimerie.

 

Exemple de typomètre Cicero en duralumin

Le lignomètre est une règle graduée servant au comptage des lignes de texte composé suivant la taille des caractère utilisés.

Exemple de lignomètre en bois pour des caractères N°5, 6, 7 & 8

Graphoplex, une marque spécialisée dans les règles à calcul a fabriqué également des lignomètres dont celui-ci, de 26cm, avec le curseur-loupe classique de ses autres règles à calcul. 

 

Cette règle d’un pied du roi de France, gradué en pouce sur un côté présente une curieuse graduation sur l’autre côté.

Peut être utilisée en typographie. Début du 19ième siècle.

 

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Les règles à lignes obliques.   

Le Vernier inventé en 1631 par Pierre Vernier est utilisé pour affiner la précision de certains appareils de mesure dont les pieds à coulisse. Mais, ce n’est pas la seule méthode pour augmenter la précision donnée par les graduations d’une règle. Une autre technique, celle des lignes obliques nécessite un quadrillage très précis ; il est décrit ci-dessous.

Dans le sens de la longueur, les huit centimètres sont subdivisés en millimètres. Dans le sens de la largeur, on a 9 divisions, numérotées de 1 à 9. Les lignes transversales débutant à chaque millimètre sont très légèrement obliques et se terminent un millimètre plus loin. L’objet à mesurer, schématisé ici par un rectangle en rouge, est placé contre le rebord en laiton situé à droite. A l’emplacement où son extrémité recoupe le réseau, on peut lire sa longueur. Ainsi le rectangle en rouge se termine entre 38 et 39 mm, face à la sixième division de la ligne inclinée, il mesure donc 38,6 mm.

 

 

Cet exemple utilise l’une des faces de cette règle. L’autre face a des graduations différentes, avec une re-division en huit, donc donnant le 1/8ième de la division première.

Cette règle a une forme peu courante, sans doute spécifique à une profession bien particulière.

 

Voici un assortiment de règles présentant les mêmes caractéristiques.

 

Cette autre règle est munie, en plus des lignes transversales obliques, d’un cadran en laiton mesurant de petites épaisseurs selon l’enfoncement du picot visible, en bas.

L’aiguille visible dans la partie supérieure du cadran indique ici 0, chacune des divisions du cadran correspond à ½ mm

 

La technique des lignes obliques est plus ancienne que le principe du Vernier. On trouvait des règles portant de telles divisions dans les boîtes de compas depuis le 17ième siècle. Elles étaient soit en laiton, soit en ivoire, soit en os, soit en bois. En général seule la première partie de la règle supportait les divisions inclinées. Ces règles sont parfois nommées règles à échelle transverse. Contrairement aux précédentes, celles-ci n’ont pas de rebord en laiton contre lequel on peut placer l’objet à mesurer. En fait, elles étaient utilisées conjointement à un compas à pointes sèches. La mesure est prise à l’aide du compas, puis on la reporte sur la règle.

Ces deux règles en laiton proviennent d’une boîte de compas du 19ième siècle.

On y trouve quatre échelles de lignes obliques correspondant aux anciens pouces de Paris, aux pouces de Vienne, aux pouces anglais et aux nouveaux centimètres.

Ces graduations, très anciennes, sur le laiton sont malheureusement très difficiles à distinguer.

De haut en bas : 15 CENTIMETRES, PARISER, 1"-1° (Angleterre) & WIENNER.

Dans les boîtes d’origine anglaise, les rapporteurs étaient souvent associés à ce type de règle. Celui-ci en laiton avec sa règle de 3 inches est de la fin du 19ième.

 

Dans les boîtes de compas anglaises, les règles en bois ou en os, avaient souvent, au recto, des échelles de réduction pour lecture de cartes, un rapporteur et une partie graduée en inches.

Et au verso, on trouvait généralement ce système de lignes obliques.

 

La première règle, ci-dessous est en carton très rigide, les autres sont en os ou en ivoire.

 

La mesure faite ici, en inches, nous donne 2,68". Curieusement cette règle associe le pouce anglais au système décimal.

 

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Les règles Kutschs.

Ces grandes règles étaient réservées aux bureaux d’étude, ingénieurs, géomètres ou architectes. Elles facilitaient la lecture et la conception des plans. L’encombrement n’avait pas d’importance car elles n’étaient pas utilisées sur le terrain. Une panoplie complète nécessitait entre 8 et 12 échelles, soit deux kutchs triangulaires, soit 6 ou 8 règles plates.

Ce sont des règles, le plus souvent de 30cm, présentant plusieurs graduations (6 pour les règles triangulaires et 2 ou 4 pour les règles plates), permettant des mesures ou des reports directs sur des cartes ou des plans, en fonction des échelles les plus courantes.

En France, le modèle le plus classique est de section triangulaire, comme celui-ci. (Rotring Germany)

 

 

En Angleterre, le plus habituel sont des étuis contenant un assortiment de règles plates, généralement graduées sur une seule face.

Ce premier étui en bois, contient cinq règles, comportant 10 échelles différentes. (B.J.Hall & Cie Ltd London & Birmingham)

 

Ce deuxième étui, en bois, semble plus soigné, avec une clé et une plaque en laiton. Il est marqué Stanley – 3 Great Turnstile – London W.C.

Pourtant les huit règles contenues ne sont qu’en carton, numérotées de A à H, avec 16 échelles différentes.

 

Un autre ensemble de 8 règles en carton, numérotées de 1 à 8, avec 16 échelles différentes, dans un étui très simple, également en carton. (H. Bubridge.  96, Herbert Road, Plumstead)

 

 

Cette grosse boîte de compas signée W.H.Harling (47, Finsbury Pavement, London) contient cinq règles pour différents usages.

 

La plus courte mesure deux pouces et est graduée en centimètres et en pouces.

La seconde comporte au recto, un rapporteur et des divisions en inches 1", ¾ ", ½" & ¼". Au verso, c’est une règle en inches à lignes obliques, classique.

La troisième règle comporte aussi des divisions en lignes obliques pour quatre niveaux de partage du centimètre sur ses deux faces.

La quatrième a, sans doute, été rajoutée car elle est signée Norton & Gregory UK. Elle comporte quatre échelles en Inches sur ses deux faces : 1, 1/2, 1/4 & 1/8.

La dernière comporte des divisions au 1/20 et au 1/50 d’inches sur une seule face.

 

Deux règles en bois de 16cm provenant d’une même boîte.

La première propose deux échelles 1/500 feet et 1/2500 feet. Elle set signée J-Rabone & sons Birmingham.

La deuxième donne une échelle en pouces et l’autre en centimètres. Elle est marquée « The Cambridge Rule  -  E.S.A.London »

 

 

Cette règle en bois de 22 cm est signée A.W.Faber. Elle présente deux échelles de 1/1250 et 1/2500.

La seconde règle est en os ou peut être en ivoire. L’échelle est très difficile à lire. Sans doute 1/2000ième.

 

Ci-dessous, ce beau stylo hexagonal nous propose plusieurs échelles. En pouces, en centimètres, mais aussi au 1/100ième, au 1/200ième et au 1/300ième. Sans oublier un niveau à bulle.

 

 

Dans les boîtes de compas traditionnelles, des règles de 30cm n’avaient pas leur place, il fallait des règles plus courtes de 15 ou 16cm. Ces boîtes étaient utilisées par des élèves des grandes écoles, pour la navigation ou pour l’aviation. Les échelles proposées ne correspondent plus à des mesures sur des plans, mais à des trajets sur des cartes. Un compas à pointe sèche était souvent utilisé conjointement pour le report des mesures.

Parfois c’est la roulette d’un curvimètre non gradué qui était utilisée pour reporter des distances sur la règle.

 

Sur cet ensemble de quatre règles de 16 cm, nous avons de haut en bas :

Une règle de 6" en ivorine provenant d’une trousse d’élève-officier de Marine (Angleterre 1937).

Sur une face un rapporteur (protractor) et plusieurs échelles : 1/50000 & 1/25000 en mètres puis 1/250000 en miles puis 1/250000, 1/50000 & 1/25000 en yards.

Sur l’autre face on a 1 inch=1 mile & ¼ inch=1 mile en yards & ¼ inch=1 mile en miles & 1/20000 en yard & ¼ inch=1 mile en mètres.

Une deuxième règle publicitaire (Turners Asbestos Cement) en os avec sur une face des graduations en inches, ½", ¼" & 1/8" (Armstrong scale).

 Et sur l’autre face les graduations correspondent à 3/8", ¾",1 ½" & 3".

La troisième règle, en os, également publicitaire Vinculum Concrete – Tarmac Limited). Sur une face nous trouvons les mêmes graduations que la précédente (Armstrong scale).

Sur l’autre face, nous avons 1/2500, 1/500 et « 10 feet to 1 inch ».

La dernière règle en bois et os a une face graduée en inches et l’autre face en ¼, ½, et 1/8.

 

   

 

Parfois aussi ces graduations aux échelles des cartes étaient portées sur des petites équerres comme celles-ci-dessous, en ivorine, en acier ou en aluminium.

La taille de ces équerres permettait facilement leur rangement dans une boîte de compas classique.

 

Cette autre règle de section triangulaire, trouvée en France, provient des USA, sans doute de la fin de la guerre (1944).

Seules deux faces sont graduées, sur l’autre est inscrit U.S. ENGINEER DEPARTMENT – KEUFFEL & ESSER Co. N.Y.

Sur les faces graduées on a HUNDRED OF YARDS 1"=1 Mile, 3"=1 Mile & 6"=1Mile ainsi qu’une graduation en Inches.

La dernière face donne une inscription peu compréhensible. HOR. EQUIVALENTS, 6"=1Mile. VI=10’

 

 

En dehors des règles les curvimètres permettaient aussi de faire des mesures sur les cartes.

On suivait un trajet à l’aide de la molette, on sélectionnait la bonne échelle sur le cadran et on lisait le résultat indiqué par le curseur ou par l’aiguille.

Mais il ne fallait pas oublier de le remettre à zéros avant toute mesure.

   

 

 

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Les pieds à coulisses.

 

Initialement cet instrument est sensé mesurer 1 pied d’où son nom. Mais par la suite il y en a eu de toutes les tailles.

C’est un instrument constitué d’une règle graduée et de deux branches pouvant s’écarter l’une de l’autre.  L’une des branches est fixée à une extrémité de la règle et l’autre branche peut y glisser librement. Les graduations permettent d’évaluer leur écartement. Sur les plus perfectionnées un vernier permet d’affiner la mesure. Lorsque 9 divisions coulissent en face de 10 divisions on obtient une précision de 1/10ième.

Le vernier linéaire ou circulaire a été inventé en 1631 par Pierre Vernier.

Le pied à coulisse pour écolier en plastique blanc nous montre un vernier de ce modèle, en centimètres et en pouces.

On peut remarquer à son extrémité la tige solidaire de la partie mobile, permettant les mesures de profondeur.

Les branches supérieures permettent de prendre des mesures intérieures.  Le vernier en 1/8ième de pouce et en millimètre est agrandi ci-dessous.

    

Un autre pied à coulisse pour écolier en plastique. Le vernier est ici au 1/5ième millimètre.

Pour ces deux pieds à coulisse, cela reste purement théorique car le plastique ne permet pas de telles précisions.

 

Ensemble de pieds à coulisse des années 1930-1950. Acier et laiton. Vernier au 1/20ième pour les plus gros et 1/10ième pour les petits (voir longueur de la fenêtre).

Les mesures intérieures peuvent se faire en utilisant l’extrémité des branches et en retirant 10mm au résultat obtenu.

 

Quatre pieds à coulisse. Celui du haut, au 1/20ième dispose d’une vis pour déplacements micrométriques.

Le deuxième est moins précis mais beaucoup plus ancien : début du 19ième.

Le troisième, également au 1/20ième permet des mesures dans des positions inhabituelles.

Celui du bas, tout en acier est au 1/10ième.

 

Les modèles tout en acier sont avec le temps, de moins en moins lisibles. Celui-ci est au 1/10ième, le suivant au 1/20ième.

 

 

Deux petits pieds à coulisse au 1/10ième avec jauge de profondeur et double graduations pouces et centimètre.

 

Cet autre petit modèle, voisin des deux précédents, a une particularité. La fenêtre du Vernier comporte la double graduation mais pas la règle.

 

Ce grand modèle, fabriqué par Roch – Paris et marqué JUNIOR, comporte un rare vernier au 1/50ième. Malheureusement, les graduations, très fines sont peu visibles sur l’acier.

 

Un très petit pied à coulisse au 1/10ième. Règle en acier et branches en maillechort.

 

De nos jours, les pieds à coulisse sont digitaux avec une précision de 1/100ième. L’usage en est très simplifié mais il manque le contact avec un outil noble.

 

Ces deux autres pieds à coulisse n’ont pas de vernier, donc une précision au millimètre.

Coulisse et règle en laiton, Bras en acier pour le premier.

Coulisse en laiton, règle et bras en acier pour le suivant.

 

 

De nombreux petits appareils de mesure sont de petits pieds à coulisses sans vernier, même s’ils n’en portent pas toujours le nom. Il y a les mesures à coton, les mesure à bouton et quelques autres mesures indéfinissables. Ils sont parfois en métal, parfois en os mais le plus souvent en bois avec ou non des parties en laiton.

Ce tout petit pied à coulisse à la double graduation et un vernier au 1/10ième.

De nombreux outils identiques étaient proposés aux modélistes, mais très peu avec vernier.

Très petit pied à coulisse en métal anglais.

 

Mesure à bouton en bois et laiton. Graduation en pouce. Angleterre, début du 20ième siècle

    

 

Bien que distribuée à Marseille, cette mesure à coton était, comme les deux suivantes, fabriquée en Angleterre, sans doute dans les années 1920.

Toutes les trois sont en bois et laiton

   

 

  

 

 

Assortiment de mesure à coton et mesures à boutons.

En bas une règle graduée coulissante.

Sur les côtés quatre règles-lignomètres pour typographes permettant de mesurer le nombre de ligne imprimée.

Le lignomètre de gauche, est une règle en bois de 22cm. Sur la droite, les deux lignomètres en os sont pliants en deux tronçons de 10cm.

Le dernier lignomètre est également pliant ; il est constitué de trois tronçons en bois de 11cm.

L’une des mesures à bouton en métal anglais, les autres outils sont en bois, laiton et os.

Certaines mesures sans graduation n’ont jamais été terminées suite à la fermeture de l’usine.

 

S’apparentant aux pieds à coulisse, et basés sur un principe analogue, nous avons aussi les compas de cordonnier. Deux grosses différences toutefois : 

- Certains de ces compas sont pliants. Un ingénieux système permet de replier les branches pour que l’outil soit moins encombrant.

- Les graduations ne font pas appel à des unités connues, mais à des nombres, correspondant aux pointures et propres à la profession ; ces nombres variant d’un pays à l’autre.

Ce premier compas de cordonnier, n’est pas pliant. Les graduations sur la face supérieure correspondent aux pointures italiennes.

Sur l’un des côtés c’est une simple règle graduée en centimètre. Sur l’autre côté, cela correspond à des pointures anglaises.

Sans doute fin 19ième.

 

Ces deux autres compas, de la même époque que le précédent, sont pliants. Une fois repliés, ils mesurent 21cm.

Ils sont tous deux fabriqués en Angleterre. Le premier correspond à des pointures US, le second aux pointures de Paris.

 

Sur l’envers on trouve sur l’un une règle d’un pied en pouces (0 à 12).

Sur l’autre une règle en centimètres (0 à 31)

 

Le système de pliage est très astucieux. Les trois éléments articulés doivent se replier sur la règle dans un ordre très précis pour que l’ensemble puisse se refermer.

 

Les graduation US et UK sont surprenantes : il y en a trois jeux car on n’utilise pas les mêmes pour les hommes, les femmes et les enfants.

Les pointures de Paris sont voisines de celles d’Italie. Celles de Paris sont plus grandes d’une unité.

 

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Palmer et compas d’épaisseur.

Le Palmer ou Micromètre doit son nom à son inventeur Jean-Laurent Palmer en 1848. Le Palmer était utilisé dans tous les métiers nécessitant des ajustements de haute précision qu’un simple pied à coulisse ne permettait pas d’obtenir. Aujourd’hui des Palmers digitaux permettent d’obtenir une précision de 1/1000ième.

Le palmer permet de mesurer une épaisseur en bloquant la pièce à mesurer entre une branche fixe et une branche mobile comme les pieds à coulisse. La grosse différence c’est le principe qui permet de déplacer la seconde branche. Au lieu de coulisser librement, c’est une vis qui en commande le déplacement, comme sur un étau. Un double jeu de graduations permet de suivre ce déplacement ; la précision est le plus souvent de 1/100ième de millimètre. Un tour de vis donne une avance de ½ mm qui est repérée par des graduations sur l’axe portant la vis. Le deuxième jeu de graduations, de 0 à 49 permet d’évaluer le 1/50ième de tour, c’est-à-dire le 1/50ième de ½ millimètre donc le 1/100ième de millimètre.

 

Ce palmer date des années 1960. C’est un modèle suisse de marque TESA.

 

 

Ces cinq palmer ont également une précision de 0,01mm. Entre 1950 et 1970.

Les deux de gauche sont utilisés pour des mesures entre 50 et 75 mm. Marque inconnue µ dans un losange et ROCH PARIS pour le second.

Les trois de droite sont utilisables entre 0 et 25mm. Il en existe d’autres pour les mesures de 25 à 50 mm.

Pas de marque sur le premier, SME made in China sur le deuxième et AUTARK Fabr. Suisse sur le dernier.

 

 

Cet autre palmer, sans marque apparente, est aussi précis au 1/100ième de mm entre 0 et 25mm. Sans doute des années 1960.

 

Ces deux petits modèles (7cm de long) sont moins précis car le pas de vis est de 1 mm au lieu de ½ mm.

Ils sont plus anciens. Sans doute fin 19ième.

Le premier compense ce défaut par 100 divisions extrêmement précises sur le pourtour.

Le deuxième n’a que 20 divisions, il n’est donc précis qu’au 1/20ième de mm.

 

Ce compas d’épaisseur permet une précision de 1/10ième de mm. Les deux petites branches prennent la mesure d’un objet. Les deux grandes branches reportent cette mesure, amplifiée (environ 4,5 fois), sur un secteur gradué en dixièmes de millimètre. C’est le moins précis des trois systèmes pour les mesures de précision. Il est fragile et se déforme facilement.

Ci-dessous, deux petits compas d’épaisseur pour mesures de précision (15cm).

Le premier, date des années 30, le deuxième est actuel. Il y a bien peu de différences entre ces deux générations d’outils.

 

 

 

  

 

 

 

Les outils mécaniques ne sont pas les seuls capables de prendre des mesures micrométriques.

Ce petit microscope contient une règle de 8mm gravée avec une grande précision sur une plaque de verre visible dans l’oculaire.

Cette règle orientable, à l’aide de la molette sur le corps de l’appareil, peut se superposer à l’objet étudié et en donner sa mesure au 1/10ième de millimètre.

C’est un outil bien pratique pour observer la trame d’un tissu et mesurer l’épaisseur des fibres qui la compose.

 

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Des gabarits de toutes formes.

La mécanique, l’horlogerie, la médecine et bien d’autres professions nécessitaient des outils de mesure très spécifiques. Parfois les mesures étaient données en millimètre, en centimètre ou en pouce. D’autres fois un simple numéro suffisait pour cataloguer l’objet. 

La Jauge de Paris est un modèle caractéristique de ces gabarits. C’est une ancienne mesure des fils de fer qui date du Moyen Age.

Sa modernisation et sa correspondance avec le système métrique ont été mis au point en 1857.

Cette jauge est encore utilisée pour la mesure des fils de fer.

Elle est graduée sur une face en 1/10ième de millimètre et sur l’autre en numéros de 1 à 30 sans relations évidentes entre les deux types de mesure.

 

  

 

Elle se présente souvent sous forme d’un disque avec encoches. Parfois ce sont deux disques plus petits reliés par une chaîne. Parfois elle est sous la forme d’une règle pliante.

  

 

Beaucoup d’autres gabarits sont prévus pour mesurer les diamètres de petits objets cylindriques depuis le simple fil de fer jusqu’à des pointes, des vis, des forets, des axes mécaniques etc…

Ce petit outil publicitaire mesure le diamètre des forets placés entre ses branches.

Ainsi le petit disque mesuré ci-dessous peut être évalué à 5,8 mm de diamètre.

 

Celui-ci venant des USA permet de mesurer des forets et des fils métalliques selon des normes propres aux USA en 1921.

 

 

Celle-ci a la forme d’une cloche et est fabriquée par H. Walker à Londres ; elle utilise des normes anglaises bien spécifiques.

The Archer Bell Gauge

   

 

Cette autre jauge est bien française mais très différente de la Jauge de Paris. Car elle est graduée en 1/10ième de millimètre sur ses deux faces, de 25 à 48. Elle est marquée C.K. et CIE.

Les cinq gabarits qui suivent servaient en horlogerie au début du 20ième siècle.

Celui-ci mesurait les ressorts de montre, d’une part la taille de l’enroulement, d’autre part la largeur de la lame.

Les deux numéros permettent de les cataloguer et de les commander auprès du fabricant.

 

Cette autre jauge mesure la taille des engrenages des montres.

Les numéros servent de référence pour une recherche sur le catalogue du fabricant.

On peut remarquer le très beau logo dans la case N°40 et la marque A.M PARIS dans la case N°41.

 

 

Les deux gabarits qui suivent concernent la visserie utilisée en horlogerie. Ils ont un double usage. Ils donnent le numéro de référence de la vis et éventuellement ils peuvent en rafraîchir le filetage.

Attention, ce ne sont pas des filières. Gabarits N°30 et N°24 de MARTIN FILS

 

 

Les trous de cette autre petite gauge ne sont pas filetés. Elle mesure des axes à l’aide de numéros 000, 00, 0 à 34.

Les numéros, 0 à 15, situés dans la partie droite du calibre, donnent la longueur de la partie de l’axe dépassant la roue dentée ; mesure faite entre le rebord et le petit trait.

Le logo As de Pique revient souvent en horlogerie ; il est surmonté de CALIBRE VERIFIE.

 

Les deux jauges qui suivent sont utilisées en mécanique, entre autres pour le contact des bougies d’automobile.

Ce sont des lames d’épaisseur graduées en 1/100ième de millimètre.

 

 

    

Les quatre jauges qui suivent mesurent le filetage des vis. La valeur s’exprime généralement en 1/100ième de millimètre, c’est la distance entre deux filets consécutifs. Mais dans les pays anglo-saxons c’est le nombre de spires au pouce qui est pris en considération.

Ainsi la valeur 32 attribuée aux vis Meccano venant d’Angleterre signifie 32 filets par pouce (1" = 25,4mm) donc la distance entre 2 filets (le pas) est 25,4 / 32 = 0,79375mm soit 79,4 centièmes de millimètre.

En France cette valeur est introuvable mais on peut la remplacer par du 80 qui est très proche.

Le système international était utilisé en France jusqu’au début des années 1960 puis il a été remplacée par le pas métrique qui a un filetage un peu plus fin.

   La jauge métrique ne comporte que la valeur du pas en 1/100ième mm ou en mm; sur la jauge internationale figurent également le diamètre des vis correspondant et le pas est donné en mm.

 

                   

 

Le système WHITWORTH est un système propre à l’Angleterre. Sur cette jauge, le nombre anglais est complété par son équivalence en millimètre. Ainsi à côté de 32 il y a 0,793.

La jauge de droite est américaine, elle est plus grosse que les trois autres car elle concerne de plus grosses vis.

D’une façon générale, les pas utilisés aux USA sont souvent plus gros que ceux utilisés en Europe pour le même diamètre de vis.

Sur celle-ci on a deux valeurs inscrites : le diamètre et le pas en mm. L’inscription sur le dessus est "L.S. Starrett Co. Athol Mass. USA".

    

 

 

Ce dernier outil était utilisé dans le milieu médical pour mesurer la profondeur de certains orifices intimes de notre anatomie.

Il est gradué en centimètre.

 

 

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