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Porcelaine et autres isolants électriques

 

En ce début du 20ième siècle, l’électricité entre timidement dans les maisons particulières. D’abord dans les grandes villes, chez les plus nantis. Puis progressivement dans les communes plus petites. C’est ainsi que dans les années 1920, dans presque toutes les communes, une grande partie des foyers est équipée de l’électricité. Il reste les campagnes où l’électricité ne viendra que beaucoup plus tard.

L’un des problèmes rencontré lors de ces installations est celui des isolants. On en connaissait que peu à cette époque : le verre, le mica, l’amiante, le bois, l’os et la porcelaine. La bakélite et l’ébonite ne suivront que plus tard.

Isolateur en verre d’une ligne moyenne tension

 

Si le verre a été utilisé dès le début, à l’extérieur, pour les lignes électrifiées, c’est la porcelaine qui sera le plus souvent utilisée dans les maisons : interrupteurs, prises de courant, dominos, fusibles… elle est partout.

Le mica et l’amiante sont plutôt réservés à l’enroulement de résistances chauffantes, dans les fers électriques par exemple, car ils résistent bien à la chaleur.

 

Ces motifs en forme de fleur laissaient passer le fil d’une suspension, souvent un simple abat-jour.

 

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Le premier système d’interrupteur mural utilisait un procédé rotatif ; pas de va-et-vient possible avec ce système. Progressivement ce type d’interrupteur fut remplacé par des interrupteurs à bascule. Avec ce type d’interrupteur, des va-et-vient purent être installés. A la fin des années 1920, seul le bouton était en laiton. Puis dans les années 1930, c’est tout le couvercle qui est en laiton, à l’intérieur, un second couvercle en fibre très mince doublait le laiton. Pendant la guerre, puis dans l’après-guerre, le laiton était souvent remplacé par l’aluminium.

 

Quelques modèles d’interrupteurs. Première série : boutons rotatifs en porcelaine.

Deuxième série : boutons rotatifs en os et en bois.

 

Troisième série : interrupteur à bascule bouton laiton.

Quatrième série : couvercles en laiton.

Cinquième série, interrupteurs doubles avec couvercle en laiton.

Sixième série : couvercles en aluminium.

 

Interrupteur de cave ou de grenier tout en porcelaine. (vers 1920)

 

 

Interrupteur en porcelaine pour le haut de la cloison, au-dessus du lit ; il est actionné à l’aide d’une ficelle.

La bascule en galalithe permet de le placer dans les années1930.

 

Un autre type d’interrupteur : la poire était utilisée, surtout dans les chambres, au-dessus du lit (des années 1930 aux années 1950).

Un fil sortait d’un boitier en porcelaine, près du plafond et pendait au-dessus du lit, terminé par une poire.

 

Les modèles de poires qui suivent sont en bois. Par la suite, la bakélite remplacera le bois, puis divers plastiques supplanteront la bakélite.

Sur ces deux premiers, les parties blanches sont en os.

Pour ceux-ci le bouton est en ébonite noire et en galalithe blanche.

 

Les olives, placées sur le fil d’une lampe de chevet, étaient un type d’interrupteur assez souvent utilisé depuis les années 1930.

Les premiers modèles étaient en bois puis des plastiques sont venus remplacer le bois.

 

 

 

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L’installation des fils sur le mur était assez sommaire.

Dans les caves, les fils étaient fixés sur de gros isolateurs en porcelaine.

 

 

A l’arrivée des fils, à l’extérieur, on utilisait plutôt ce type d’isolateur.

 

Les boîtes de dérivation et les dominos étaient également en porcelaine.

 

 

Dans les caves ou les greniers, les fils séparés étaient bloqués dans ce type d’isolateur, en porcelaine, formés de deux parties.

 

Sur les cloisons, dans les pièces, on plaçait parfois les fils séparés sous des baguettes en bois.

Mais le plus souvent, les fils torsadés étaient fixés par de tout petits isolateurs en bois ou en os.

 

Les fusibles aussi étaient placés dans des blocs en porcelaine.

Pour les changer, on retirait le dessus et on plaçait une nouvelle longueur de fil plomb.

D’où l’expression : « Les plombs ont encore sauté »

 

 

Ces deux autres modèles sont plus récents.

 


 

A la sortie du compteur, un gros coupe-circuit permettait d’interrompre le passage du courant dans toute la maison. Parfois il y en avait un sur chaque fil, mais le plus souvent, un seul suffisait, placé sur le fil de phase. Le bloc était en porcelaine, le mécanisme en cuivre et laiton et la poignée souvent en bois. Le tout était enfermé dans un boitier en bois, avec une vitre pour voir la position de l’interrupteur.

   

 

 

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Il reste à parler des prises de courant murales. En fait il n’y en avait que très peu, car il n’y avait pratiquement pas d’appareils électriques dans les maisons. Quelquefois, un fer à repasser électrique. D’autrefois un moteur sur la machine à coudre. Aspirateurs, frigos, T.S.F, commençaient à apparaître en France seulement à la fin des années 1930. Alors on avait une prise de courant pour la lampe de chevet, une autre pour le lampadaire près du fauteuil dans le salon et c’était tout. On vivait dans la cuisine, éclairée le soir par une lampe de 25 bougies (environ 40 Watts). La lampe munie d’un astucieux système à contrepoids pouvait monter et descendre en fonction de l’éclairage souhaité.

         

          

 

Les enfants faisaient leurs devoirs sur un coin de la table, papa lisait son journal sur un autre coin et maman préparait le repas sur la place qui lui restait. Pas question d’allumer une autre ampoule dans les autres pièces. C’était déjà comme ça avec la lampe à pétrole alors pourquoi changer. Lorsque, au début des années 1920, maman a voulu un tout nouveau fer à repasser électrique et que le jeune garçon a demandé un moteur meccano 110 volts pour animer ses constructions, il a fallu trouver une solution : Utiliser une douille (ou prise) voleuse que l’on plaçait à la place de l’ampoule. Il n’y avait plus d’éclairage électrique alors on ressortait la lampe à pétrole.

Ces premières prises voleuses étaient en bois et de nombreux appareils en étaient munis.

 

 

Il y en avait même avec deux trous pour brancher une prise standard.

 

L’alimentation des premiers moteurs Meccano comportait une ampoule pour diminuer le courant en shuntant le circuit.

On voit bien la prise voleuse au premier plan.

 

On comprend que ce système était peu pratique. Une seule personne pouvait se brancher et il n’y avait plus d’ampoule pour l’éclairage. Un autre modèle de prise voleuse remplaça rapidement le précédent. On avait la possibilité de laisser l’ampoule et de disposer de deux branchements… quel énorme progrès… !

Les premières prises de ce type étaient en porcelaine, mais rapidement la bakélite vint la remplacer.

  

 

 

Maintenant maman peut repasser pendant que le fiston aidé de son papa fait fonctionner son moteur. Et la grande sœur éclairée par l’ampoule de 25 bougies peut continuer ses devoirs.

 

Avec l’apparition progressive de nouveaux appareils, on commence à installer de vraies prises de courant dans chaque pièce de la maison. Dans les années 1930 elles sont toutes en porcelaine. Dans les années 1950, le plastique viendra progressivement supplanter la porcelaine. Les modèles en porcelaine sont très diversifiés mais ils sont toujours ronds et maintenus par deux vis.

 

Ce type de prises multiples, en porcelaine, de forme rectangulaire a continué à exister jusqu’à la fin des années 1980.

Ils n’ont jamais été remplacés par des modèles en plastique.

 

Les prises placées à l’extrémité des câbles pour brancher les appareils étaient, au début, également en porcelaine mais dès la fin des années 1930 elles ont été remplacées par des prises en bois, en bakélite ou en galalithe. Puis plus tard en plastique.

Voici trois beaux modèles en porcelaine, marqués "La Multiple". Ce type de prise sera très copié par la suite. Il permettait d’enfiler plusieurs prises, bout à bout sur une seule prise murale.

 

Dix types de prise en porcelaine. L’un d’eux est aussi multiprise, mais différant des modèles précédents car le second branchement est latéral.

 

Prises en bakélite. La prise femelle pour fer à repasser est un mélange bakélite et porcelaine.

En haut, à droite, deux prises femelles.

 Au centre, deux multiprises copiées sur le modèle en porcelaine. La prise rouge est celle du transfo Hornby de 1950.

 

Deux rallonges pour moteurs Meccano utilisant le bois. A gauche, porcelaine et bois. Vers 1930.

  

 

Cette prise JEP en porcelaine verte vient du moteur 110 volts ForgeAcier de la fin des années 1930.

 

Fiches de branchement, en porcelaine, pour fer à repasser.

 

 

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Les douilles et les supports de douilles utilisaient aussi la porcelaine. Que ce soit un modèle à baïonnette ou un modèle à vis, la porcelaine était toujours présente, jusque dans les années 1980.

Supports avec douilles pour éclairage de cave.

 

 

Douilles à vis en laiton avec isolation en porcelaine (1970)                        Douilles baïonnettes en porcelaine (1935)

  

Support en porcelaine avec douille à vis pour une baladeuse.                  Support en porcelaine pour douille.   

   

 

Ces deux supports permettaient de fixer trois douilles.

A gauche, modèle en bois pour trois douilles alignées. A droite modèle en laiton pour trois douilles en triangle.

 

Système d’éclairage pour machine à coudre, avec deux pièces en porcelaine (1930).

 

Mais à quoi pouvait donc servir cette petite bobine en porcelaine (4 cm) …?

 

 

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