Le chiffre IV, IIII
Retour accueil

INFO sur les CADRANS d'HORLOGES

Pourquoi le chiffre quatre de la plupart des cadrans d'horloges étaient inscrits "IIII" et non pas "IV". Voici plusieurs explications recueillies dans des publications fournies par le Centre d'études interdisciplinaires du temps, de La Chaux-de -Fonds, en Suisse. Selon la Revue internationale d'horlogerie : "Suivant la tradition, la première pendule qui ait eu quelque ressemblance avec celles de nos jours, a été construite par Henri de Vick en 1370, pour le roi Charles V de France appelé le Sage (...)" La revue précise que : La première éducation du roi avait été quelque peu négligée. Cependant il était réputé pour sa sagesse, et afin de maintenir cette réputation, il croyait bon de se faire passer à l'occasion pour un érudit. Quand Henri de Vick lui remit la pendule, le roi lui dit :

• Oui elle marche bien. Mais les chiffres du cadran sont faux.

• En quoi, sire ? demanda de Vick.

• Pour le quatre, il faut quatre fois un.

• Vous vous trompez, sire, répondit l'horloger.

     Je ne me trompe jamais! s'écria le roi. Reprenez votre pendule et corrigez l'erreur. La correction fut faite, et depuis ce jour tous les cadrans portent le chiffre IIII au lieu du IV( ...)"

     L'Association française des amateurs d'horlogerie ancienne, dans son bulletin n° 29, considère peu crédible cette version. Elle évoque plutôt un problème de lisibilité : "Les chiffres compris entre 3 heures et 9 heures ont la tête en bas car, au contraire des chiffres arabes, les chiffres romains des cadrans sont placés en éventail autour du centre du cadran. Le IV et le VI étant inversés, on pouvait facilement les confondre. Pour bien les différencier, on les écrirait de manière différente".

     Explication complétée par une autre, plus technique : le chiffre "IIII" dans la partie droite du cadran serait utilisé comme pendant au "VIII" (qui lui fait face dans la partie gauche), composé lui aussi de quatre éléments. Un article publié dans Chrono methophilia évoque, entre autres, le niveau de connaissance "des gens", qui aurait incité "les créateurs des anciens cadrans à utiliser le IIII, plus clair et plus facile à comprendre..."